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APPEL À CONTRIBUTIONS

« Sociologie des rencontres professionnelles

Étudier l’évènementiel pour repenser les carrières et les professions »

Coordination scientifique :

Sidonie Naulin (Sciences Po Grenoble, Université Grenoble Alpes, Pacte)

Anne Sophie Béliard (Université Grenoble Alpes, Pacte)

Art Basel, European Sociological Association Conference, Congrès des Notaires de France, COP 27, European Society of Cardiology Congress, Foodex Japan, Marché international des contenus audiovisuels et de la coproduction (MIPCOM), Salon international de l’Agriculture, Sommet du G7, Salons du mariage, Semicon West (Salon professionnel international des produits semi-conducteurs), etc. La plupart des communautés professionnelles disposent de lieux et de moments de rassemblement collectifs sous forme de colloques, congrès, foires, rencontres, salons, sommets. Jusqu’à la pandémie de la Covid-19, le nombre d’évènements professionnels ne cessait de s’accroitre (ICCA, 2019). Depuis la pandémie, les acteurs du marché de l’évènementiel comme les participants plaident pour un retour aux rencontres professionnelles en face à face alors même qu’elles présentent des coûts importants, aussi bien en temps (temps de trajet, durée de l’évènement) qu’en argent (accréditation, transport, hébergement), et qu’il existe désormais, grâce à la numérisation, des possibilités de rencontre à distance, à faible coût. Quels sont donc les intérêts individuels et collectifs de la participation à des rencontres professionnelles en face à face ?

La notion d’« évènement professionnel » recouvre tout type de regroupement réunissant les acteurs d’un secteur d’activité dans un même lieu, à périodicité régulière (souvent annuellement), pour une période de temps limitée (quelques jours). Ce type d’évènement peut être ou non ouvert au grand public et peut ou non constituer une place de marché. Ce sont, pour les participants, des moments de rencontre ayant une raison d’être professionnelle mais se déroulant hors du cadre habituel de travail. Quoiqu’introduisant une rupture avec la routine et les rôles professionnels usuels, il ne s’agit pas d’espaces anomiques. Les rencontres y obéissent à des scripts, autrement dit des formes de protocolarisation spécifiques. Les évènements professionnels constituent ainsi pour leurs participants des moments frontière, à l’intersection des temps de travail et des temps de loisir, où peuvent se configurer de nouveaux appariements susceptibles d’agir sur les trajectoires individuelles et collectives. Comment s’opèrent les appariements ? Quels sont leurs effets sur les carrières individuelles (des personnes et des organisations auxquelles elles appartiennent) et sur les groupes professionnels ? Alors que les évènements concernent la plupart des métiers, il est paradoxal de constater que les recherches en sciences sociales croisent peu, voire jamais, l’étude de l’évènementiel avec celle des carrières et des professions.

Les rencontres professionnelles restent en effet un impensé dans la littérature sur les carrières et les professions. Si l’importance de l’analyse des carrières pour comprendre des mondes professionnels a bien été documentée (Bastin, 2016), le rôle de l’évènementiel reste marginal dans ces travaux. La sociologie de l’art laisse pourtant entrevoir un effet de la participation à des évènements comme les biennales sur les carrières de certains professionnels des mondes de l’art (Menger, 1997 ; Quemin, 2013). Ce numéro propose d’étendre ce questionnement au-delà du domaine artistique, notamment dans des champs où les évènements professionnels sont moins visibles et moins médiatisés (domaines industriel, politique, scientifique, etc.). Il s’agit à la fois de penser comment la participation à des évènements peut être à l’origine de conversions professionnelles, comment elle peut conduire à des réorientations ou modifications plus discrètes du cours des trajectoires individuelles et comment elle peut affecter des trajectoires organisationnelles. L’analyse de la professionnalisation (Hughes, 1958) pourra également être enrichie par l’inclusion du rôle joué par les rencontres professionnelles dans le processus de formation des groupes professionnels. La place des évènements dans la formation et la socialisation professionnelle (Béliard et Naulin, 2022 ; Dompeix, 2016) invite ainsi à questionner à nouveaux frais les déterminants des carrières et de la constitution de groupes professionnels.

Symétriquement, les carrières et les professions restent un impensé de la recherche sur l’évènementiel. Les travaux sur l’évènementiel relèvent principalement de trois approches : sociologique, géographique et de sciences de gestion. La sociologie de la culture centre l’étude de l’évènementiel sur le cas des festivals et de leurs publics (Ethis, 2002 ; Chen, 2009 ; Amalou et Malinas, 2019) en proposant une sociologie des festivaliers (Djakouane et Négrier, 2021). La sociologie économique étudie principalement les évènements comme des places de marchés ou des marchés bifaces dans lesquels les concurrents peuvent s’observer mutuellement et où se construisent des positionnements économiques (Favre et Brailly, 2016 ; Paulsen et Staggs, 2005 ; Skov, 2006). Cette approche se focalise sur la dimension économique des foires et des salons en analysant les logiques de concurrence, d’appariement, de fixation des prix et d’orientation de la production de valeurs à l’intersection du marchand et du non-marchand (Garcia-Parpet, 2005). Les études en géographie économique, quant à elles, mettent l’accent sur les enjeux territoriaux des évènements, définissant ces derniers comme des « cyclical clusters » (Power et Jansson, 2008) qui favorisent la diffusion d’informations et d’innovations (Aspers et Darr, 2011 ; Maskell, 2014) ainsi que la création de réseaux internationaux (Bathelt et Schuldt, 2010 ; Kalafsky et Gress, 2014). À partir d’une approche néo-institutionnaliste (DiMaggio et Powell, 1983), les sciences de gestion ont produit une importante littérature sur les évènements en tant que « configurateurs de champs » (Lampel et Meyer, 2008 ; Rüling, 2009). Cette littérature se concentre sur la notion de champ (d’activité) – et non de profession – en montrant comment les évènements, lieux d’information et d’apprentissage (Dobusch et Schüßler, 2010), contribuent à la production d’identités collectives (Bathelt et al., 2014 ; Gamson, 1996), à la hiérarchisation entre participants et à la réputation du champ d’activité lui-même. Ce faisant, cette approche néglige les effets microsociaux de la participation à des évènements sur les carrières individuelles et les professions.

Ce double impensé est partiellement levé par des travaux récents qui, par exemple, proposent de saisir l’effet des prix remis lors d’évènements professionnels sur la carrière des récompensés (Collas, 2018). Les analyses séquentielles de carrières mobilisées ouvrent la possibilité de penser les rencontres professionnelles comme de potentiels turning points (Abbott, 2001) dans les trajectoires des individus. Cela invite à un renouvellement méthodologique des enquêtes sur l’évènementiel pour saisir et objectiver les effets des rencontres sur les trajectoires. Comment mesurer et quantifier l’effet des récompenses ou l’effet d’une simple participation à un évènement ? Peut-on reconstituer les carrières des professionnels à partir de leur inscription au programme de certains évènements de leur secteur d’activité et de leur nomination aux compétitions qui s’y déroulent ?

Notre objectif est de présenter une sociologie des rencontres professionnelles croisant l’étude de l’évènementiel avec celle des carrières et des professions. Pour ce faire, nous proposons de transposer le cadre d’analyse des fields configuring events (Lampel et Meyer, 2008 ; Aspers et Darr, 2011), marqué par la sociologie des organisations, à la sociologie des professions : il ne s’agirait plus de penser les évènements comme des configurateurs de champs d’activité mais comme des moments et des dispositifs qui cadrent la rencontre professionnelle et configurent les professions et les carrières. L’entrée par le moment singulier de la rencontre professionnelle offre de surcroit une possibilité inédite de comparaison intersectorielle. Cet appel à contributions vise donc à mobiliser la communauté des sociologues et, plus généralement, des chercheurs en sciences sociales qui s’intéressent aux évènements autour de deux grandes questions : Quels sont les usages sociaux des évènements professionnels et quels sont leurs effets sur les carrières des participants et sur les groupes professionnels ? Comment l’étude des évènements peut-elle contribuer à renouveler la réflexion sociologique sur les carrières et les professions ?

Les contributions pourront porter sur tout type d’évènement et de secteur professionnel, sans restriction concernant la taille, la fréquence et l’implantation géographique des évènements. Elles pourront s’inscrire dans l’un des quatre axes suivants ou à leur croisement.

1) Usages et pratiques des rencontres professionnelles

Les contributions pourront aborder la question des choix de participation aux évènements professionnels. On peut supposer que, si chaque secteur professionnel possède une écologie d’évènements interdépendants (Moeran et Strandgaard Pedersen, 2011), ces derniers sont également complémentaires les uns aux autres. Comment les professionnels choisissent-ils les rencontres professionnelles auxquelles ils participent ? Nous pouvons faire l’hypothèse qu’ils ne vont pas aux mêmes évènements et n’ont pas les mêmes usages d’un même évènement selon leur statut et les moments de leur carrière. Quels types d’évènements – selon la taille, l’ouverture internationale, les activités au programme, etc. – sont privilégiés ? Existe-t-il des inégalités d’accès aux évènements ou à certaines activités lors de ceux-ci ?

Les contributions pourront également aborder la question des usages différenciés des évènements par les professionnels qui y participent (Basirico, 1986). Il s’agira d’explorer les activités concrètes des participants durant les rencontres professionnelles, leur préparation et leurs à-côtés et de mettre au jour les différentes manières de les expérimenter et de s’en emparer. Qu’y font-ils ? Comment s’engagent-ils dans chacune des activités proposées ? Quelles prises offre l’évènement aux participants pour se saisir des opportunités de rencontre professionnelle ? Comment s’articulent les activités de constitution de réseaux, de travail, de formation ou encore de détente ? Les pratiques et usages de l’évènementiel ont-ils été transformés par la crise de la Covid-19 et la numérisation de certains évènements qu’elle a engendrée ? Les articles de cet axe pourront développer une comparaison entre les rencontres « physiques » et les rencontres se déroulant en format numérique. Quelle est la spécificité de la rencontre physique ? La numérisation favorise-t-elle, par exemple, une logique plus utilitariste des évènements en proposant des dispositifs (agendas, annuaires, etc.) qui rationalisent la prise de contact ?

2) Effets sur les carrières individuelles

Les contributions au sein de cet axe s’intéresseront à la manière dont la participation à des rencontres professionnelles peut affecter les carrières individuelles et constituer des étapes déterminantes de celles-ci. À quelles conditions – et sous quelles modalités – la participation à des évènements joue-t-elle un rôle dans les carrières ?

Il s’agira d’abord de voir ce qui détermine l’existence ou non d’un rôle de l’évènementiel professionnel dans les carrières. La participation à des rencontres professionnelles peut-elle, et si oui, à quelles conditions, constituer un turning point (Abbott, 2001) dans les carrières ? Dans certains secteurs et pour certains professionnels, la participation à de telles rencontres n’a pas réellement d’impact sur les carrières. C’est notamment le cas dans les professions où la participation à ce type d’évènement fait partie intégrante du travail ordinaire (Louis, 2022).

C’est aussi le cas lorsque les évènements professionnels ne parviennent pas à s’institutionnaliser comme des passages obligés pour les acteurs d’un secteur d’activité (Gandia et Rüling, 2022). C’est, enfin, le cas à certains moments de la carrière, par exemple lorsqu’elle est stabilisée ou qu’elle se termine. Il s’agira ici de mettre au jour les facteurs expliquant l’existence d’un rôle de l’évènementiel professionnel dans les carrières.

Ce rôle, lorsqu’il existe, demandera à être spécifié. Les rencontres et la possibilité de renégocier partiellement les statuts sociaux lors d’évènements professionnels ont-elles des effets significatifs ? Lesquels et dans quelles conditions ? La participation à des rencontres professionnelles peut par exemple constituer un accélérateur de carrière ou une opportunité de donner une nouvelle dimension, par exemple plus internationale, à celle-ci (McCormick, 2009). On peut également faire l’hypothèse que l’évènementiel professionnel constituerait un tremplin pour des reconversions au sein d’un secteur d’activité. Les fonctions des évènements dans les carrières sont-elles liées aux caractéristiques des individus (statut professionnel, genre, âge, etc.) (Kriwy et al., 2013) ? Sont-elles également liées aux propriétés du secteur d’activité telles que son exposition à la concurrence, sa maturité ou son ouverture internationale ?

3) Effets sur les professions

Les contributions de cet axe exploreront la manière dont la participation à des évènements professionnels contribue à configurer non pas seulement des secteurs économiques, comme cela a été montré dans la littérature sur les évènements configurateurs de champ, mais des groupes professionnels. Des collectifs ou des syndicats peuvent émerger des rencontres professionnelles qui constituent, pour les groupes professionnels, des moyens de manifester leur existence à la fois pour eux-mêmes et pour le grand public (Nocérino, 2020). Comment l’évènementiel contribue-t-il à la cristallisation ou à la redéfinition de groupes professionnels ? Dans quelle mesure les caractéristiques des groupes professionnels (profession émergente, absence de collectifs de travail, etc.) expliquent-elles le rôle plus ou moins important des évènements dans leur configuration ? Quels rôles les dispositifs organisationnels (conférences, expositions, sessions de formation, compétitions, etc.) et l’identité des organisateurs de l’évènement jouent-ils dans la configuration de groupes professionnels ? S’agit-il davantage de conforter des hiérarchies professionnelles existantes ou de les subvertir ? Les propositions pourront porter aussi bien sur ce qui se passe durant les évènements que sur les rencontres et réseaux qui se nouent et se constituent en amont ou en aval de ceux-ci, autour de leur organisation même. Les cas d’échec de configuration de groupes professionnels par l’évènementiel seront particulièrement intéressants à analyser afin, par contraste, de faire émerger les conditions de possibilité d’un rôle configurateur.

4) Enjeux de méthode

Les contributions pourront, enfin, porter sur des questionnements méthodologiques. Étudier l’évènementiel pour repenser la rencontre professionnelle pose de nombreuses questions de méthode liées aux difficultés spécifiques des terrains que sont les évènements et aux problèmes de collecte de données qu’ils engendrent (Delgado et Cruz, 2014 ; Paulsen, 2009). Une partie des travaux actuels sur l’évènementiel mobilisent des enquêtes ethnographiques, menées par observation et entretiens (Favre et Brailly, 2016 ; Høyer Leivestad et Nyqvist, 2017 ; Garcia-Parpet, 2005 ; Lecler, 2019). Cette méthodologie amène des questionnements classiques sur le positionnement du chercheur : comment trouver sa place dans des évènements qui reposent, souvent, sur des liens d’interconnaissance ? Comment se présenter et obtenir des entretiens avec les participants qui, durant les évènements, sont à la recherche de rencontres professionnelles et non de discussions sociologiques ? Comment obtenir les invitations nécessaires pour avoir accès à l’ensemble des activités réservées – parfois de façon très sélective – aux professionnels ?

L’idée de croiser carrière et évènement soulève, en outre, le problème de la mesure de l’effet des évènements sur la carrière. Quels outils méthodologiques mobiliser pour mesurer les effets de la participation aux évènements ? Deux options méthodologiques sont traditionnellement mobilisées dans l’analyse des carrières : le recours aux entretiens rétrospectifs, qui nécessite d’attendre la fin de la carrière pour pouvoir en reconstituer l’entièreté, et les approches longitudinales des trajectoires (Bessin et al., 2010), qui mesurent la manière dont un évènement peut déterminer l’évolution d’une trajectoire. À quelles conditions l’une et l’autre sont-elles mobilisables sur le terrain des rencontres professionnelles ? Comment constituer des bases de données prosopographiques permettant de mettre en œuvre des analyses de séquences susceptibles d’identifier différents types de carrières selon le rôle joué par l’évènementiel ? Comment isoler l’effet propre de l’évènementiel sur des trajectoires individuelles et collectives ?

L’évènementiel étant un levier de rencontres et d’interactions professionnelles, les articles mobilisant l’analyse de réseaux pour modéliser les liens entre évènements et entre participants dans un même secteur d’activité seront également les bienvenus.

Les propositions de contributions (min. 500 mots-max. 1 500 mots), en français ou en anglais, devront décrire de manière synthétique les quatre éléments suivants : 1) Sujet abordé et état de la littérature pertinente pour le sujet traité 2) Matériau et méthodes 3) Résultats attendus 4) Courte bibliographie (max. 5 références)   Toute proposition ne respectant pas ce format sera automatiquement rejetée.   Les propositions doivent être adressées avant le 1er septembre 2023 au secrétariat de rédaction ainsi qu’aux deux coordinatrices : rfs.Evenementiel@services.cnrs.fr. Elles feront l’objet d’un examen conjoint par les signataires de cet appel. La notification d’acceptation sera rendue aux auteurs au plus tard le 15 octobre 2023. Les autrices et auteurs dont la proposition aura été retenue devront remettre leur texte, dont la longueur ne dépassera pas 75 000 signes (espaces, figures et tableaux compris), au plus tard le 1er avril 2024. Chaque article sera évalué, de manière anonyme, par le comité de lecture de la Revue.


Références bibliographiques

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